Jean BernierLe silence

Voici plusieurs numéros du Boréal Express qui vous arrivent coiffés d’un éditorial de moi. Celui-ci sera différent des précédents, beaucoup plus court. Il est des circonstances que les mots – les miens, à tout le moins – semblent impuissants à traduire. Devant la mort, surtout, il n’y a que le silence qui soit de mise. Nous avons perdu ces derniers mois trois immenses figures, celles de Serge Bouchard (1947-2021), de Marie-Claire Blais (1939-2021) et de François Ricard (1947-2022). Pour avoir eu le privilège de les côtoyer tous les trois, je me contenterai de vous dire que chacun avait fait de la littérature l’axe central de son existence. C’est pourquoi je préfère laisser, cette fois-ci, après ce silence, toute la place à la parole des écrivains que nous publions cette saison, ceux qui véritablement reprennent le flambeau et font vivre cette littérature dont nous avons tant besoin.