Ami de Lhasa, le chanteur Arthur H a généreusement accepté de rédiger la préface de la traduction française de la biographie de Fred Goodman. En voici des extraits.
Le sourire de Lhasa, cette grâce de Joconde précolombienne, exprime cet orgueil naturel et légitime de l’âme, cette innocence de la conquête joyeuse, et a agi comme une force qui aurait concentré toute l’énergie de Lhasa.
Quand, très tard, on sortait de chez Lhasa – et je pense que bon nombre de ses amis pourront le confirmer –, l’air était plus léger, l’avenir concrètement plus audacieux, la lumière diffuse des choses un peu plus brillante.
Merci au beau livre de Fred Goodman, qui nous permet de replonger dans cette atmosphère si magique, de mieux connaître la fratrie magnifique, les parents chaotiques et inspirés, les grands amis musiciens, les errances folles de l’enfance, la minéralité d’un Mexique paradisiaque perdu, les grandes villes ouvertes sur le monde qui ont nourri Lhasa : San Francisco, Marseille, Montréal (elle n’aimait pas beaucoup Paris, trop administratif, pas assez de vent du large).
Photographie: Lhasa en décembre 1990 dans une loge du Palace of Fine Arts, à San Francisco, après un spectacle de ses sœurs au sein du Pickle Family Circus. Source: Alexandra Karam.